Lutte contre la corruption : SPACIA fait ses preuves

  
  
22 / 11 / 2022
Ce mardi 22 novembre 2022, Madame Fatoumata BA, Coordonnatrice du Système de Prévention et de de Détection des Actes de corruption et Infractions Assimilées (SPACIA), a animé une conférence de presse dressant le bilan des activités de la plateforme SPACIA pour l’année 2022.

Madame Fatoumata BA a indiqué que la question de la corruption est d’une urgence mondiale. Selon les évaluations de la Banque Mondiale, chaque année, c’est plus de 2 600 milliards de dollars, soit 5% du PIB mondial qui sont détournés à des fins privées. En Côte d’Ivoire, a-t-il souligné, le préjudice causé par la corruption c’est environ 1 400 milliards de francs CFA. Un montant qui équivaut à 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) et quatre fois l’aide publique au développement.
Le Président de la République, Son Excellence ALASSANE OUATTARA, a fait de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption l’une de ses trois grandes priorités de l’année 2022. Dans l’objectif de susciter une prise de conscience collective et impliquer l’ensemble des citoyens dans la lutte contre ce fléau, le Gouvernement ivoirien a créé par décret N°2022-264 en date du 13 avril 2022, le Système de détection et de Prévention des Actes de corruption et Infractions Assimilées (SPACIA).
SPACIA a, entre autres, pour mission de recueillir les signalements des cas de corruptions des usagers, de procéder à leurs traitements, d’en saisir les autorités compétentes et d’assurer le suivi des mesures prises. Il a également pour mission de faire des recommandations favorables à la moralisation de la vie publique et à la sensibilisation de tous les acteurs de la société sur les conséquences négatives de la corruption, de conduire la veille informationnelle et la production de statistiques dynamiques sur les faits de corruption et d’élaborer des outils efficaces d’observation et de suivi du phénomène de la corruption.
La coordonnatrice de SPACIA a communiqué les statistiques générées par la plateforme, qui se présentent comme suit : 469 signalements via ses canaux, dont 111 signalements à travers son numéro vert 1345 ; 258 à travers sa plateforme numérique www.spacia.gouv.ci et 100 signalements reçus par courriers physiques.

Pour un préjudice financier subi par la population estimé à 52.585.064.478 FCFA, ce sont au total soixante-seize (76) missions de vérification réalisées dans six secteurs à la suite desquelles dix-neuf (19) personnes, fonctionnaires et agents de l’État ont été mis en cause dont huit (08) de la Police Nationale et un (01) de la police municipale ; deux (02) agents des Palais de Justice du Plateau et de Yopougon ; un (1) agent de la sous-préfecture de Songon ; deux (2) de la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT)
Après traitements et analyse de ces signalements, il a été relevé que 356 des cas signalés constituent des actes présumés de corruption et infractions assimilées, pendant que 113 cas ne sont pas constitutifs d’actes de corruption et sont plutôt liés à des dysfonctionnements de l’administration publique.
L’analyse de la nature de l’infraction signalée permet aussi de conclure que la concussion constitue l’acte de corruption le plus dénoncé avec 154 signalements, suivi par l’abus de fonction, 78 signalements et la corruption d’agents publics nationaux, 42 signalements.
La répartition des signalements en fonction des secteurs d’activité fait apparaître le secteur défense/sécurité comme le secteur qui est de loin le plus dénoncé avec 103 signalements, suivi du secteur urbanisme/construction/habitat, 43 signalements, le secteur de l’éducation/formation, 38 signalements, le secteur du transport/logistique, 25 signalements et le secteur du droit, de la protection et la justice, 24 signalements.
L’ensemble de ces exemples parmi d’autres démontre l’importance de SPACIA pour les populations, en tant que canal de communication qui leur permet de porter leurs préoccupations et les injustices dont elles sont victimes à l’attention des autorités compétentes.
Faut-il le rappeler, SPACIA est l’instrument opérationnel du Gouvernement ivoirien qui permet à ses citoyens de dénoncer tout acte de corruption ou infraction assimilée dont ils sont témoins ou victimes via trois canaux de signalements.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter M. Modeste GBOKO aux 27 20 23 94 30 / 07 07 97 25 35/07 07 24 14 66
Direction de la Communication et des Relations Extérieurs